Saowt
10-19-2005, 01:11 PM
Date de création : 17 octobre 2005
La nouvelle sera publiée le 20 octobre prochain dans Nature mais vient d’être rendue publique par l’hebdomadaire britannique en raison de son importance potentielle en terme de santé publique.
Un virus H5N1, isolé le 27 février dernier chez une adolescente vietnamienne, s’est révélé, a posteriori, résistant partiel à l’oseltamivir (Tamiflu). Le virus a été isolé après 3 jours de traitement prophylactique par oseltamivir à la dose recommandée de 75 mg/j prescrit à la jeune fille en raison d’un contact rapproché avec son frère atteint d’une forme humaine de grippe aviaire. L’augmentation de la posologie de l’antiviral à une dose thérapeutique de 150 mg/j pendant une semaine a cependant permis l’éradication virale et la guérison clinique.
Elément relativement rassurant, la mutation en cause dans cette résistance partielle s’accompagnait semble-t-il d’une diminution de la virulence d’H5N1.
Pour les auteurs de cette communication, comme pour le commentateur de la revue Nature, ce premier cas, même isolé, de résistance d’un H5N1 infectant un homme implique d’aménager les plans de lutte contre la pandémie.
D’une part en insistant sur la nécessité de traiter suffisamment longtemps (5 jours) par oseltamivir les sujets atteints de grippe aviaire, des traitements plus courts, qui peuvent faire disparaître les symptômes, favorisant l’émergence de souches résistantes.
D’autre part en recommandant de stocker d’autres anti-viraux comme le zanamivir (Relenza) qui malgré ses difficultés d’administration chez le jeune enfant et les sujets très dyspnéiques (inhalation) pourrait rendre de grands services en cas d’épidémie à souche résistante à l’oseltamivir.
Enfin, cette découverte ne peut que stimuler la recherche de nouveaux anti-viraux actifs sur H5N1.
Dr Anastasia Roublev
Kawaoka et coll. Nature 2005 ; publication avancée en ligne
Simonite T : « Researchers call for more bird flu drugs. » Nature 2005 ; publication avancée en ligne le 14 octobre 2005. © Copyright 2005 http://www.jim.fr (http://www.jim.fr)
La nouvelle sera publiée le 20 octobre prochain dans Nature mais vient d’être rendue publique par l’hebdomadaire britannique en raison de son importance potentielle en terme de santé publique.
Un virus H5N1, isolé le 27 février dernier chez une adolescente vietnamienne, s’est révélé, a posteriori, résistant partiel à l’oseltamivir (Tamiflu). Le virus a été isolé après 3 jours de traitement prophylactique par oseltamivir à la dose recommandée de 75 mg/j prescrit à la jeune fille en raison d’un contact rapproché avec son frère atteint d’une forme humaine de grippe aviaire. L’augmentation de la posologie de l’antiviral à une dose thérapeutique de 150 mg/j pendant une semaine a cependant permis l’éradication virale et la guérison clinique.
Elément relativement rassurant, la mutation en cause dans cette résistance partielle s’accompagnait semble-t-il d’une diminution de la virulence d’H5N1.
Pour les auteurs de cette communication, comme pour le commentateur de la revue Nature, ce premier cas, même isolé, de résistance d’un H5N1 infectant un homme implique d’aménager les plans de lutte contre la pandémie.
D’une part en insistant sur la nécessité de traiter suffisamment longtemps (5 jours) par oseltamivir les sujets atteints de grippe aviaire, des traitements plus courts, qui peuvent faire disparaître les symptômes, favorisant l’émergence de souches résistantes.
D’autre part en recommandant de stocker d’autres anti-viraux comme le zanamivir (Relenza) qui malgré ses difficultés d’administration chez le jeune enfant et les sujets très dyspnéiques (inhalation) pourrait rendre de grands services en cas d’épidémie à souche résistante à l’oseltamivir.
Enfin, cette découverte ne peut que stimuler la recherche de nouveaux anti-viraux actifs sur H5N1.
Dr Anastasia Roublev
Kawaoka et coll. Nature 2005 ; publication avancée en ligne
Simonite T : « Researchers call for more bird flu drugs. » Nature 2005 ; publication avancée en ligne le 14 octobre 2005. © Copyright 2005 http://www.jim.fr (http://www.jim.fr)